La reine des pommes
Après sa rupture avec son copain Matthieu, Adèle (Valérie Donzelli) a beaucoup de peine à remonter la pente. Livrée à elle‑même et sans emploi, elle part s’installer chez sa cousine Rachel (Béatrice de Staël), laquelle est pourvue de nombre de petites manies de vieille fille.
Toutes deux partagent alors leur quotidien et le soir venu, confidences, désirs, rêves et envies sont échangés dans le petit appartement parisien. Adèle tente d’oublier son ex dans les bras d’un homme marié et père de famille, tandis que Rachel pense souvent au bel Italien rencontré lors d’un séjour passé.
La reine des pommes emprunte attitudes, comportements et élocution des personnages de la Nouvelle Vague jusqu’à son récit tantôt narré, tantôt chanté, à la manière des Demoiselles ou des Parapluies de Jacques Demy, mais façon nouvelle chanson française. C’est tout dire.... Ainsi, les sérénades d’Adèle visant à nuancer l’expression répétée de ses plaintes existentielles (si elle ne pousse pas la chansonnette, elle pleure, végète, dort ou déambule dans les parcs) ne font qu’envenimer l’absence totale d’inventivité, tant du point de vue des situations que de leur mise en scène. La reine des pommes cumule jusqu’à la lie clichés bobos et effets exaspérants.