La promesse d'une vie
Australie. 1919. Peu après la mort tragique de son épouse, Joshua Connor (Russell Crowe) lui fait la promesse sur sa tombe de retrouver leurs trois fils disparus en Gallipoli pendant la bataille des Dardanelles. Aussitôt débarqué en Turquie, le fermier est hébergé dans un hôtel dirigé par une ravissante veuve prénommée Ayshe (Olga Kurylenko). Aidé par la jeune femme et Hasan (Yilmaz Erdogan), un ancien commandant du clan ennemi, Joshua entame un périple harassant dans les contrées reculées du pays afin de retrouver ses enfants.
Pour son premier long métrage, l’ex‑Gladiator néo‑zélandais mixe savamment la fresque épique au mélo lacrymo. Bénéficiant de la majesté naturelle du désert australien durant pratiquement tout le tournage, le film impressionne d’emblée par ses décors écrasants, façon épopée fordienne.
Une fois de plus, la grande Histoire aura décimé celle du petit cercle des intimes. Reste que l’invincible fibre paternelle qui légitime la quête de Joshua (à noter que son attachement au jeune fils d’Ayshe comble de toute évidence l’absence de ses fils) tombe maladroitement en discrédit lorsqu’une succession de flashbacks improbables lui donne même un instinct divinatoire. Les yeux larmoyants, le fermier impuissant assiste donc aux souffrances de ses fils sur le champ de bataille, c’en est décidément trop.