La proie
Éric Valette, réalisateur qui a peu d’idées de cinéma, encore moins de personnalité, a décidé d’exploiter un filon : le thriller à la française. Après Une affaire d’État, transposition mollassonne des films d’espionnage US, Valette s’attaque au thriller, croisant le film de prison (première partie du film) et la traque d’un serial killer (Stéphane Debac, la seule bonne surprise du film).
Dupontel incarne ainsi Frank Adrien, un détenu qui doit faire face à la violence de ses collègues. Son problème : il sait où est planqué un magot que beaucoup convoitent. Son talon d’Achille : une femme et une petite fille adorable. Mais lorsque son compagnon de cellule est libéré, un homme accusé (à tort ?) de pédophilie, Adrien va vivre un enfer qui le contraint de s’évader.
Dupontel se prend pour Jason Stathan mais court comme dans un cartoon, petites foulées rapides et bras repliés, qui provoquent durant tout ce film, qui n’est qu’une longue cavale, un effet comique constant. Pour le reste, Alice Taglioni en inspectrice de choc est aussi crédible que Mimi Mathy en star des dancefloor, les séquences d’action s’enchaînent à la vitesse de la lumière, le scénario multiplie les rebondissements, mais une fois le générique de fin arrivé, on a tout oublié.