La Panthère Rose
Après avoir tenté -sans succès- de ramener à la vie la dépouille de la Panthère Rose en 1993 en donnant à Roberto Benigni le rôle du rejeton du célèbre inspecteur Clouseau (Le fils de la Panthère Rose), Blake Edwards avait définitivement jeté l’éponge. Treize ans plus tard, pour on ne sait quelle raison, Shawn Levy entreprend la réalisation d’un remake du film original de 1963 avec un casting à la mode et une action située en France.
Steve Martin endosse pour l’occasion le costume de Clouseau, Kevin Kline enfile celui de l’inspecteur général Dreyfus, le chef de la police hexagonale, Jean Réno devient le gendarme Gilbert Ponton, Beyoncé enfile les robes sexy de la belle Xania et Jason Statham apparaît, au début du film, dans la peau d’un célèbre entraîneur de football assassiné en plein match.
C’est justement avec lui, et la disparition du diamant qu’il portait au doigt, que démarre ce remake vaseux. Pourtant, on y croît pendant cinq minutes. Mais l’abattage de Steve Martin et son désastreux accent français (sur la VO, c’est terrible !), les situations comiques réchauffées (Clouseau défonce en Smart les pare-chocs de deux voitures alors qu’il y a de la place pour garer un semi-remorque), les gags grotesques (on a évidemment droit à un concours de flatulences), les grimaces de Kevin Kline (le pauvre…), la transparence de Jean Réno (que fait-il dans cette galère ?) et le défilé de Beyoncé (qui se trémousse et chante, comme prévu sur le contrat), finissent par vider cette resucée de sa moelle comique.
Voici donc un film à prendre au troisième degré et à considérer comme un simple divertissement de fin fin fin de soirée…