La nuit des maléfices
En labourant un champ, un paysan fait une macabre découverte, soit une tête putréfiée et rongée par les vers, qu’il considère être l’œuvre du Diable. Il alerte aussitôt le juge du comté. Le soir même, une jeune villageoise sur le point de se marier sombre dans une folie bestiale. Le comportement des enfants change également, la jeune Angel Black (Linda Hayden), possédée par les forces du Mal, les initie à des rituels cruels et sataniques.
Afin de rivaliser avec la Hammer, la fameuse société de production britannique qui revigora les grands mythes du cinéma fantastique à partir de la fin des années 1950, les studios Tigon s’attaquèrent, au même moment, à des productions aux thématiques similaires. Toutefois, La nuit des maléfices troque le décorum gothique et autres allusions victoriennes contre un terroir isolé, tiraillé entre les superstitions et une disposition certaine pour le paganisme.
Le film de Piers Haggard, pourvu d’une partition propice à l’effroi, porte bien mal son titre français, puisqu’il s’agit de sorcellerie diurne, moyennant nudité et couronnes de fleurs. Réalisé en 1971, nous nous plairons à imaginer ici la métaphore ténébreuse du mouvement hippie.