La neige et le feu
À l’aube de la Libération, le jeune Michel Fournier (Matthieu Rozé) fait la connaissance de Christiane (Géraldine Pailhas), une ravissante infirmière un peu plus âgée que lui. Il lui faut pas plus d’une nuit dans ses bras pour tomber éperdument amoureux d’elle et envisager un avenir commun.
Fou de joie, il la présente à son entourage, et notamment à son meilleur ami, Jacques (Vincent Pérez), dont le charme ne laisse pas Christiane insensible. Bientôt, les jeunes résistants doivent partir sur le front pour libérer les territoires de l’Est français annexés par les Allemands. S’ensuit alors une correspondance passionnée entre Michel et Christiane, mais celle‑ci n’écrit que dans l’intention de se rapprocher de Jacques.
Sur fond de guerre et de sang, les rapports individuels se dégradent à leur tour. La grande Histoire et son contexte instable s'entrelacent avec la petite histoire, au risque de se laisser dévorer par elle. À moins que ce ne soit l'inverse. Le scénario est banal (deux hommes sont amoureux de la même femme), mais l’alternance de séquences d’affrontement et de passages plus intimes est relativement bien agencée, tandis que les références historiques s’accumulent avec une préciosité remarquable.