La meute
Seule dans sa voiture au milieu de la France profonde, Charlotte (Émilie Dequenne, Rosetta), cliché ambulant de la jeune paumée et version pauvre de Lisbeth Salander de Millénium, prend en auto‑stop Max (Benjamin Biolay). Petite pause dans une buvette aussi engageante que la station essence de Massacre à la tronçonneuse (le modèle constant du film) et tenue par Yolande Moreau, qui incarne ici une marâtre située dans la droite ligne de cette femme pataude et inculte qu’elle jouait déjà avec les Deschiens. Max part aux toilettes et disparaît mystérieusement. Charlotte part alors à sa recherche sans imaginer le cauchemar qui l’attend.
Que dire de cet énième film de genre français qui, après Frontières, Sheitan and Co, transpose sans talent l’univers du survival américain ? Les acteurs sont pitoyables, le scénario cousu de fil blanc, les mutants rednecks ressemblent à de pâles copies des monstres de The Descent, l’incapacité à exploiter une mythologie française toujours aussi flagrante, et la mise en scène jamais inspirée. Un film à rajouter au cimetière déjà bien rempli du film de genre « à la française ».