La maison des ombres
Les fantômes du passé refont littéralement surface dans une ancienne demeure bourgeoise transformée en pensionnat pour jeunes garçons. Nous sommes juste après la Première guerre mondiale, en pleine campagne anglaise. C'est là que débarque Florence Cathcart (Rebecca Hall, The Town), une brillante romancière scientifique qui a fait de la supercherie divinatoire sa grande spécialité.
Appelée à la rescousse de Londres pour élucider un mystère qui pourrait ternir à jamais la réputation de l'établissement, cette Miss Marple branchée ectoplasmes et bien plus sexy qu'Angela Lansbury (Arabesque, c'était elle aussi), va se retrouver confrontée à des personnages pour le moins énigmatiques, qui semblent tous cacher un lourd secret. Alors que les enfants ont été renvoyés chez eux pour les vacances, seul le jeune Tom est assigné à résidence…
Film d'ambiance plutôt raffiné (décors et lumières ont été travaillés avec soin) et sagement construit (ajout de flashbacks pour l'accélération de la révélation finale), La maison des ombres saura contenter les amateurs du genre, sous toutefois parvenir à faire oublier son manque d'audace. Les ravages de la guerre et les traumas de l'enfance auraient pu se mêler pour étoffer tous ces personnages visiblement dérangés, mais bien trop corsetés par Nick Murphy, qui ne laisse jamais la folie l'emporter vraiment. À trop vouloir cacher, on ne montre rien.
Quand au twist sur lequel repose tout le film, ceux qui ont tout compris du Sixième sens de M. Night Shyamalan en trois secondes en seront pour leurs frais. Pas mal, mais pouvait sans doute mieux faire.