La guerre est finie
1965. Diego (Yves Montand), militant du parti communiste espagnol, vit en exil à Paris. Régulièrement, il passe la frontière en utilisant des identités d’emprunt, assurant ainsi la liaison entre les compagnons déracinés et ceux restés au pays.
Un jour, de retour d’une mission difficile, Diego se met à douter du sens de son action et des moyens mis en œuvre. Sa confrontation avec de jeunes partisants de gauche, qui deviendront plus tard les acteurs de mai 1968, devient alors prémonitoire de l’évolution des formes de lutte.
Pour son quatrième film, Alain Resnais continue de s’interroger sur son thème de prédilection, la mémoire. Après la Shoah (Nuit et brouillard) et la guerre d’Algérie (Muriel), il plonge dans les arcanes de la guerre d’Espagne et signe un film remarquable sur le militantisme et son efficacité. À voir.