La gifle
Hector (Jonathan LaPaglia), fonctionnaire d'origine grecque, se prépare à fêter ses 40 ans. À cette occasion, il organise un barbecue avec famille et amis proches. Au beau milieu de la réception, c’est le drame quand son cousin Harry (Alex Dimitriades) gifle un jeune enfant turbulent. La mère de celui-ci, Rosie (Melissa George), décide de déposer plainte.
Au départ, La gifle (The Slap) est un roman australien de Christos Tsiolkas. L'auteur a d'ailleurs participé à la transposition télévisuelle de son propre ouvrage et conçu chaque épisode à partir du point de vue d’un des protagonistes de cette journée sous haute tension. Peu à peu, sous le vernis des apparences, l'intime révèle ses secrets les plus sombres. Et aucun des membres de cette famille aux personnalités exacerbées ne sera épargné.
Au-delà du récit finement écrit et de la tension latente qui se dégage de La gifle, la série explore à la loupe les mœurs et coutumes d’une société à travers le prisme de la famille. Conflits, non‑dits, amitiés indéfectibles, filiation, vieillesse, travail, origines et relations cachées : le constat est glaçant et interpelle bien longtemps après le visionnage.
Et si l'on a pour habitude de dire que les séries sont le miroir de notre société à l'instant T de leur tournage, La gifle en est une nouvelle démonstration flagrante qui force l’admiration autant qu'elle provoque le malaise. Une œuvre atypique et singulièrement marquante emmenée par la performance de comédiens remarquables.