La Délicatesse
Le bonheur de Nathalie (Audrey Tautou) s’interrompt soudain lorsque son mari meurt accidentellement. Des années durant, elle s’enferme alors dans son travail jusqu’à ce qu’elle se surprenne elle-même à embrasser un de ses collègues, Markus (François Damiens), un homme introverti, au physique disgracieux.
À partir de son best-seller éponyme, David Foenkinos décide de mettre en images deux histoires d’amour en un film. Il existe donc un avant, une romance édulcorée débutant dans un café parisien qui s’achève avec la perte accidentelle du mari parfait. L’après, c’est lorsqu’une nouvelle rencontre vient interrompre le veuvage et le jugement des autres suffisamment intolérant pour fragiliser l’idylle naissante. Bref, l’amour, ses variations et sa nature imprévisible ont bien du mal à s’affranchir d’un espace physique (décors de carte postale) ou sonore (les mélodies doucereuses d’Emilie Simon) préfabriqué, à l’instar du mobilier Ikea dont se targue le directeur de l’entreprise, amoureux sans retour de Nathalie. Reste à honorer l’interprétation douce-amère de François Damiens, attachant dans son rôle de Quasimodo renfrogné.