La défense Lincoln
Premier bon point : après des années d’égarement et de comédies romantiques pour le moins insipides, Matthew McConaughey revient (enfin) avec un film plus ambitieux, rappelant ainsi qu’il reste l’un des meilleurs acteurs américains de sa génération.
C’est par le film de procès, genre hollywoodien canonique, que Brad Furman (The Take, 2007) a choisi de remettre McConaughey sur la bonne voie, dans le rôle d’un avocat ‑le même qui l’a fait connaître dans Le droit de tuer de Joel Schumacher en 1996. Avocat atypique, prêt à tout pour défendre les criminels, Michael Haller a installé son bureau à l’arrière de sa Lincoln Continental avec laquelle il sillonne la ville de Los Angeles. Un jour, il décroche une affaire importante (la défense d’un fils à papa de Beverly Hills accusé de meurtre) grâce à laquelle il espère sortir de l’anonymat. Mais ce cadeau tombé du ciel s’avère empoisonné.
Deuxième bon point : flanqué d’un casting impeccable (John Leguizamo, Marisa Tomei, William H. Macy), La défense Lincoln ne révolutionne certes pas le genre (scénario classique adapté d’un roman éponyme de Michael Connelly, rebondissements parfois prévisibles, manipulations d’usage), mais le traite frontalement, avec une rigueur et un savoir‑faire qui finissent par convaincre. Un film solide.