La cité interdite
Dans la Chine du Xe siècle, sous le règne de la dynastie Tang, l’impératrice souffre d’un mal mystérieux dont elle ne guérit pas. Elle découvre bientôt que c’est l’empereur lui-même qui a ordonné son empoisonnement lent et méthodique. De quoi donner à la malheureuse des idées de vengeance…
Véritable icône en Chine, Zang Yimou a été nommé metteur en scène des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques de Pékin 2008. Espérons que ses tableaux vivants soient moins bariolés que cette Cité interdite dont le spectateur finit par se lasser. Empoisonnements, incestes, suicides, assassinats, complots, combats au sabre, l’intrigue est riche, l’image déborde de couleurs chamarrées et de dorures, mais la surenchère visuelle laisse perplexe.
Derrière le décorum, le vide. Zang Yimou en fait trop. Tout comme les comédiens, engoncés dans des costumes immettables. Passons sur les séquences de batailles et leurs milliers de soldats numériques… Plus de sobriété, merci.