par Carole Lépinay
22 mars 2021 - 22h10

La chute du Faucon Noir

VO
Black Hawk Down
année
2002
Réalisateur
InterprètesJosh Hartnett, Ewan McGregor, Tom Sizemore
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Mogadiscio, Somalie. Le 3 octobre 1993, un groupe de soldats d’élite américains a pour mission de capturer le général Mohamed Farrad Aidid près du marché de Bakara. Face à l’offensive ultra‑violente des factions rebelles, l’opération de routine tourne au massacre.


Dans l’objectif de Ridley Scott, la guerre induit un ennemi prêt à jaillir quand on ne l’attend pas et dont la force de frappe, toujours inattendue, pousse la tension à son paroxysme. Piégés dans une ville convertie en souricière à ciel ouvert, les militaires, désormais filmés à hauteur d’homme, éprouvent la souffrance dans un grand fracas de corps mutilés et de giclées gore. La mise en scène virtuose convoque autant le réalisme documentaire que la dimension anxiogène du survival. Traqué par des milices interchangeables, le corps d’élite voit son objectif initial supplanté par une « simple » question de vie ou de mort, soit l’expérience absolue d’une guerre sans visage. Entre les ruelles poussiéreuses et les bouges somaliens, l’hyper‑technologie occidentale s’incline face à un déchaînement de violence primitive illustré par le dispositif frénétique du jeu vidéo (développé en 2003 par Infinity Ward, Call of Duty s’en inspire nettement).


Projeté en avant‑première le 18 décembre 2001, La chute du Faucon Noir (adapté du roman Black Hawk Down : a Story of Modern War de Mark Bowden) apportait une résonance particulière à l’Amérique post‑11 septembre. Par ailleurs, le film s’inscrit dans un genre codé du cinéma hollywoodien, le film de patrouille, dont John Ford (La patrouille perdue, 1934) et Raoul Walsh (Aventures en Birmanie, 1945) constituent les fleurons les plus célèbres. Une pépite explosive échappée des productions Bruckheimer à (re)voir d’urgence.

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4k
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Black Hawk Down
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
10/03/2021
image
1 UHD-99 + 2 BD-50, 144' (version cinéma)/152' (version longue), toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Québécois Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Russe Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Thaï Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Surround (version longue)
Polonais (version longue)
Espagnol (version longue)
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, arabe, bulgare, chinois, croate, tchèque, danois, néerlandais, finnois, grec, hindi, hongrois, italien, coréen, norvégien, polonais, portugais, romain, russe, slovène, suédois, thaï, turc (version cinéma)
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image

Une image 4K HDR10 redoutable. Le surcroît de lumière et de définition saute immédiatement aux yeux pour une image aussi nette et lisible que possible malgré un mode de filmage très réaliste (pénombre, contre‑jour…) et une texture argentique volontairement conservée (tournage 35 millimètres). De la 4K HDR10 pour nouvelle lisibilité, voire une nouvelle modernité. Tout simplement.

 

Et quelles couleurs ! Après un nouvel étalonnage plus naturel, elles se montrent éclatantes, dynamiques, en adéquation totale avec les noirs encore plus intenses qu'autrefois. Tout est plus saturé, plus tranchant, plus vif qu'en Blu‑Ray. Mais aussi plus réaliste. Des paysages solaires aux visages perlés de sueur et de peur, l'impact et le relief inédits de l'image impressionnent. Largement de quoi redécouvrir plus en détail la photographie à base de brun, de jaune et de vert du Polonais Slavomir Idziak (Bienvenue à Gattaca), dont on pensait déjà beaucoup de bien. 

 

Couleurs, lumière, contrastes : le trio gagnant de ce nouveau master 4K de toute beauté. Un nouveau choc visuel des années après la sortie du film. 

10
10
son

Spectaculaire. Ça canarde dans tous les sens, ça explose, ça fuse, ça tire, ça crie, ça gicle, ça ricoche, ça fume, ça sent la poudre et la sueur. Un véritable jeu de massacre autant visuel que sonore avec un gros Dolby Atmos inédit et puissant qui laboure les enceintes avec fougue et détermination. Une dynamique incroyable qui n'oublie toutefois pas d'être ciselée dans le placement des effets, hauteur comme arrière.

 

Au final, on ne peut que se réjouir de revivre cette expérience dans de telles conditions, aussi éprouvant soit le film avec ses basses guerrières et sa tension permanente (voir les scènes de crash). La musique de Hans Zimmer est elle aussi bien mise en valeur pour un feu d'artifice effarant mixant toutes les sources à disposition. Et des dialogues toujours parfaitement préservés. Évidemment, en VF, le soufflé retombe d'un coup. Mais alors vraiment.

8
10
bonus
- Trois commentaires audio : auteur et scénariste, producteur et réalisateur, vétéran des forces spéciales
- Making of en six sections (151')
- Blu-Ray du film et bonus

Trois commentaires audio déjà connus mais passionnants accompagnés d'un doc dans les coulisses du film déjà connu lui aussi, revenant sur la genèse du film, l'histoire réelle à l'origine du long métrage et l'embuscade en particulier. De parfaits compléments pour ce film déjà culte.

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