La chevauchée des bannis
Sept mercenaires viennent de dérober l’or de l’armée fédérale et, en plein hiver, se réfugient dans un petit village du Wyoming. Afin de se protéger, les bandits prennent la population en otage. Apeurés et désireux de sauver leur patelin, les fermiers décident de se serrer les coudes et de faire front ensemble.
Ils ont alors l’idée de faire appel à Blaise Start (Robert Ryan), un éleveur qui, autrefois, a chassé de la ville une bande d’individus peu recommandables. Start propose aux fuyards un marché : les conduire vers un passage secret situé entre les montagnes. Mais ce passage existe‑t‑il vraiment, ou n’est‑il qu’un stratagème visant à les égarer ?
André de Toth (Crime Wave, La rivière de nos amours), surnommé « le quatrième des borgnes de Hollywood », signe en 1959 avec La chevauchée des bannis son film le plus célèbre. Échec cuisant au box‑office lors de sa sortie, mais largement réévalué depuis, cette chevauchée fascine par son utilisation somptueuse du noir et blanc, par le traitement hypnotique des espaces enneigés, et par la complexité des rapports entre les personnages (le duel Ryan/Burt Yves est formidable).
Une œuvre maîtresse accompagnée d’un livre passionnant de Philippe Garnier, qui annonce peut‑être une nouvelle ère du DVD‑livre ? Un must.