La chambre des morts
Dans le Nord de la France, deux informaticiens au chômage renversent en voiture un homme surgi de nulle part. À ses côtés, un sac contenant 2 millions d’euros en petites coupures. Ils prennent l’argent. Le lendemain, à quelques mètres du lieu de l’accident, le corps de la petite Mélodie est retrouvé par la police. Et si le butin était destiné à payer une rançon ? Et si le seul témoin de l’accident était un tueur en série ? Le lieutenant Moreno mène l'enquête, accompagné par la jeune Lucie dont c’est la première investigation.
Loin des standards américains et leur redoutable machinerie parfaitement huilée, Alfred Lot inscrit volontairement son récit dans un contexte culturel et géographique français. Un point départ pertinent terni par quelques erreurs de jeunesse. Un traitement de scène raté ici (voire la séquence de masturbation de l'héroïne aussi excitante que le générique de Gym Tonic…), des idées parfois peu crédibles là (les ravages de la taxidermie, le suicide hallucinant d’un des personnages-clés), et un final bien trop théâtral. Alors que les références au Silence des agneaux, chef-d'œuvre du genre, sont parfaitement assumées par l’auteur, il brouille artificiellement une intrigue déjà complexe et donne un sentiment constant de déjà-vu. C’est d’autant plus dommage que tout cela commençait très bien.