La cage saison 1
Rêvant de passer pro, un jeune combattant peine à se faire remarquer quand un combat inattendu lui offre la chance de sa vie et un adversaire de taille dans la cage.
Dans le sillage de la popularité du MMA (arts martiaux mixtes), Franck Gastambide signe avec La cage la première série française sur le sujet. Une bonne idée sur le papier, qui devait dans la fiction faire au moins aussi bien que Kingdom, la série référence du genre avec Frank Grillo, ex‑combattant devenu véritable (et encore sous‑estimé) comédien. Las, le réalisateur français, qui n'est pas aidé par ses comédiens dont certains sont issus du MMA (nous y reviendrons), se contente d’aligner des clichés sur un scénario sans surprise : préparation du combat, combat, chute, nouvelle préparation, nouveau combat et fin, que vous connaissez déjà sans même avoir vu la série.
Des combats sans violence
Les combats justement, qui se veulent crédibles, auraient pu être le point d’entrée dans la série s'il y avait eu un début de geste cinématographique pour les sublimer. Mais ils sont sans impact, sans puissance, sans violence même (une petite ouverture d’arcade comme blessure ultime). À tel point que l'on se demande vraiment ce que le fan de MMA va pouvoir trouver de jubilatoire ou de vibrant. Quant aux filles de la série, dans des rôles de potiches ou de simples faire‑valoir, elles sont quasiment exclues de la toile.
Une équipe qui jette l'éponge
Entre deux combats, le héros s'entraîne au Canada au cours de séances clipesques que les fans de Rocky connaissent déjà par cœur… shadow boxing, frappe dans le sac, tout ça, sur une musique insupportable. Tandis que les autres personnages vocifèrent des dialogues d’une rare pauvreté en jouant extrêmement mal.
Bref, après cinq épisodes de vide prévisible, en compagnie de personnages binaires joués par des acteurs qui frisent l’amateurisme total (avec Hatik pour Validé, Franck Gastambide avait trouvé la perle rare), le mal de crâne nous guette. Au final, La cage est plus proche d’un bon vieux Terence Hill Vs Bud Spencer que d’un mauvais opus de Creed. Force est de constater que niveau audace, sensation, nouveauté, jubilation, histoire ou émotion, Netflix et Gastambide ont jeté l’éponge.