par Jean-Baptiste Thoret
04 octobre 2011 - 16h28

La blonde aux seins nus

année
2008
Réalisateur
InterprètesVahina Giocante, Nicolas Duvauchelle, Steve Le Roi, Jacques Spiesser, Paul Schmidt, Brendan Backmann
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Le réalisateur de Marie baie des anges et Un crime signe ici un film atypique, bancale mais osé, autour de deux frères, Julien, 25 ans (Nicolas Duvauchelle), et Louis, 12 ans, qui vivent tant bien que mal dans l’ombre d’un père violent, entre magouilles et petites larcins.

Un jour, un receleur leur propose de dérober La blonde aux seins nus, le fameux tableau de Manet, exposé au Musée d’Orsay. Julien et Louis parviennent à voler la toile, mais sont pris en chasse par une gardienne (Vahina Giocante), Rosalie, qu’ils finissent par kidnapper et séquestrer sur une péniche. Or, au fil des jours, Rosalie se met à goûter à cette vie de bohème et saisirait bien cette occasion de tout recommencer à zéro. Mais l’amour va s’en mêler et les deux frères, tous deux sensibles aux charmes de la belle, vont commencer à s’entredéchirer.

Après deux films plutôt ambitieux, Manuel Pradal revient à une forme plus légère, plus glamour aussi, et retrouve la comédienne Vahina Giocante (Marie baie des anges). Si esthétiquement le film est soigné, plein d’idées, et tranche avec la torpeur visuelle du cinéma hexagonal, son scénario manque parfois de structure et se laisse un peu trop bercer par le rythme de la Seine. La blonde aux seins nus privilégie les effets sensoriels : c’est à prendre ou à laisser.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
20/04/2011
image
DVD-9, 101', zone 2
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Aucun
7
10
image
Si le cerveau du spectateur s'est perdu dès le « brûlage de téton » à la première minute du film, son sens critique lui permet tout de même de se réveiller à temps pour reprocher le manque de contraste lors des séquences sombres et une résolution un peu trop lunatique. La blonde aux seins nus sait heureusement se rattraper à temps en proposant un travail idéal sur la lumière et les couleurs naturelles.
8
10
son
Seul le 5.1 permet de profiter pleinement du film tant son réalisateur, Manuel Pradal, porte une attention particulière au son. D'une simple gorgée de soupe à une météo capricieuse ou la fragilité d'un arpège au violon, chaque son est retranscrit minutieusement sur chaque enceinte. Un bonheur légèrement entaché par des voix jouant, comme souvent sur les pistes françaises, un peu trop sur les basses.
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