La Belle et la Bête
Adaptée du conte pour adultes publié en 1757 par Jeanne‑Marie Leprince de Beaumont (abrégé de la première version écrite par une autre romancière, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve) et qui verra des dizaines d'adaptations, mais dont la version de Cocteau, pape du surréalisme à la française, restera à jamais la plus marquante, cette vision de La Belle et la Bête est entre autres restée célèbre pour le masque porté par Jean Marais.
Dans les notes de production, on apprend qu'il fallait environ 3 heures chaque jour pour fixer ce fabuleux masque, une heure pour chaque griffe et que les dents étaient maintenues à celles du comédien par de petits crochets.
Ajoutez à cela le superbe jeu d'ombres et de lumières orchestré par Henri Alekan, les décors (vivants) de Christian Bérard et la musique de Georges Auric, et vous comprendrez pourquoi ce poème fantastique parvient à traverser le temps avec autant d'aisance.
Un classique du cinéma français qui contient une des séquences les plus envoûtantes de notre cinéma (l'arrivée du père de la Belle dans le mystérieux château de la Bête).