La bande à Bonnot
En 1911, une poignée d’anarchistes pétris d’idéaux décide de braquer des banques et met à rude épreuve le système judiciaire français. Dirigé par Jules Bonnot (Bruno Cremer), un criminel multirécidiviste, le groupe, partisan de la violence, braque des banques, arpente les villes et les bourgades rurales afin d’y accomplir ses méfaits. Un jour, le sous‑chef de la sûreté parvient à mettre la main sur l’un d’entre eux. Le noyau dur de la bande, lui, ne tarde pas à péricliter.
Philippe Fourastié s’inspire de faits divers authentiques, survenus au début du XXe siècle, à travers lequel le banditisme fait peau neuve en puisant dans les théories anarchistes. La délinquance s’opère alors selon une certaine conception du monde et s’engouffre dans une spirale infernale, dès lors que la rencontre avec Bonnot, le maître à penser du groupuscule, fait irruption.
Bien que les péripéties qui mèneront jusqu’à la débâcle de Nogent‑sur‑Marne soient agencées avec précision, la mise en scène mollassonne souffre de dynamisme. Toutefois, réalisé en 1968, La bande à Bonnot s'accorde parfaitement à l’énergie contestataire de la période.