La 3e partie du monde
Emma (Clémence Poésy) fait la connaissance de François (Gaspard Ulliel) dans un aéroport. Ils tombent amoureux et partagent leur idylle dans la riche propriété familiale de celui‑ci. Seulement, un jour, François disparaît. La jeune femme part à sa recherche et sollicite l’aide de Michel (Erci Ruf), le frère de François, qui s’évanouit à son tour, au contact charnel d’Emma.
La 3e partie du monde allie la science à l’érotisme. Ainsi, derrière l’apparence d’une blonde séduisante, se cache une sorte de goule dévoreuse d’hommes, à peine consciente de son pouvoir. Le trou noir (phénomène physique sur lequel le film s’attarde avec maladresse en le définissant par le biais d’un cours magistral) est supposé engloutir la matière et happer l’esprit vers une autre dimension.
Doit‑on comprendre que le rapport à l’autre, dès lors qu’il engage la sexualité, s’achève par une dissolution physique, promise à un monde parallèle ? L’orientation lourdement théorique que prend le film le réduit à une parabole métaphysique et pompeuse sur le mystère de l’être et de sa présence/absence au monde. Soporifique à souhait.