L'orgie des vampires
À condition d’être indulgent (Renato Polselli fut surnommé, par certains, le « Ed Wood italien »), L’orgie des vampires doit être vu comme une petite pépite du gothique transalpin qui réjouira les amateurs du genre.
Réalisé en 1964, L'orgie des vampires est une « resucée » d’un film, L’amante del vampiro, tourné un an auparavant. L'histoire d'un chorégraphe et sa petite troupe de jeunes danseuses qui se retrouvent sur la scène d’un théâtre plutôt lugubre, et vont être victimes d’une étrange malédiction. Autre étrangeté : la meneuse semble déjà connaître ces lieux labyrinthiques et on apprend bientôt que celle‑ci est la réincarnation d’une défunte, dont le vampire était éperdument amoureux.
On retrouve dans cette « orgie » (le mot est un peu fort…) tous les thèmes et motifs du genre : un érostime un peu cheap (les sbires du vampire en chef, sortes de midinettes qui arpentent en nuisette les couloirs du château), un lieu rempli de chausse‑trappes, de murs à double‑fond et de passages secrets, une malédiction ancestrale qui n’attendait qu’un peu de chair fraîche pour faire à nouveau des siennes, un orage, et une poignée de séquences devenues cultes, à commencer par cette scène saphique entre une danseuse et un essaim de vampirettes. Pour les amoureux du cinéma de genre italien.