L'oracle
Londres, XIe siècle. À la mort de sa mère, un jeune Anglais découvre qu'il possède un don particulier : celui de ressentir par le toucher l'imminence de la mort. Orphelin, c'est auprès d'un barbier ambulant (Stellan Skarsgård) qu'il découvre l'art de guérir. Devenu grand (il est alors incarné par Tom Payne), il se jure de devenir médecin et de vaincre la mort elle‑même. Il quitte alors Londres pour un voyage vers la Perse afin d'étudier auprès d'un savant de renom, Avicenne...
Cette superproduction allemande (36 millions de dollars de budget quand même !) nous ramène au XIe siècle, à la rencontre des pionniers d'une médecine balbutiante qui cherchaient alors à comprendre comment soigner les maux de l'Homme dans un monde gangrené par les peurs, les croyances et l'ignorance.
Plus convaincant que prévu, L'oracle profite surtout d'un remarquable travail de reconstitution historique et de design. Les décors (crasseux à Londres, plus fastueux en Perse), les costumes, les bruitages, la photo et les ambiances sonores font de ce récit un véritable voyage dans le temps. Ça manque un peu de tension et d'enjeux dramatiques, ça traîne aussi en longueur, mais l'ensemble est suffisamment ludique et dépaysant pour se laisser tenter.
Notez que c'est la version intégrale du film que vous verrez sur cette édition, une version écourtée de 119' ayant été distribuée en salles dans certains pays.