L'or à bout de bras
Pas de doute, avec ses dizaines de films et de séries dédiées au sujet, Netflix aime le sport. Le basket ne fait pas exception. Après (notamment) la série The Last Dance et le film The Redeem Team, le service propose depuis le 18 février une nouvelle série documentaire centrée sur le ballon orange : L’or à bout de bras (ou Court of Gold en VO). Cette fois, pas question d’explorer les exploits de stars du passé, puisque le show de 6 épisodes, notamment produit par le couple Obama, s’intéresse au destin croisé de quatre équipes durant les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Sans surprise principalement concentrée sur la Team USA, la série n’oublie pas les autres, à savoir la Serbie, le Canada et le pays organisateur, la France. Trois autres nations majeures du basket aux ambitions et capacités de victoire tout aussi élevées. Mêlant interviews des joueurs et des coachs à des images de la compétition et des entraînements, saupoudrant le tout de quelques images d’archives, la série sait raconter son histoire pour captiver aussi bien les néophytes que les fans qui savent déjà où ils mettent les pieds.

Tony Parker dans L'or à bout de bras
Une série pour prolonger la fièvre des J.O.
Avec son angle assez large s’intéressant à des équipes complètes, le résultat est logiquement moins intense et intimiste que la série dédiée par exemple à Michael Jordan. Mais L’or à bout de bras parvient malgré tout à resserrer le cadre sur quelques joueurs au passé souvent compliqué pour tenter d’impliquer un peu plus le spectateur. L’ambition de chaque nation est également bien exposée, notamment dans le cas de la Serbie, pays au passé que l'on connaît.
De même, là où il est généralement assez facile de faire monter la tension avec des compétitions remontant à plusieurs années et dont on aurait éventuellement oubié les résultats, L’or à bout de bras n’a pas cette chance. Pourtant, avec un peu de montage malin et une bonne couche de musique épique qui en fait parfois des caisses, on se prend à espérer que la série a été tournée dans un univers parallèle, où les conclusions des matchs ne sont pas celles de l’été dernier.
Même si celles et ceux qui ont assidûment suivi les matchs de basket des J.O. de 2024 n’apprendront peut‑être pas beaucoup de choses en dehors de profiter de l’envers du décor, reste que L’or à bout de bras permet de retourner pour quelques heures dans la fièvre assez dingue de cet affrontement entre titans. Difficile, après l’avoir vue, de ne pas avoir hâte d'assister aux matchs de 2028, ou de profiter de la même série pour les équipes féminines qui méritent assurément elles aussi leur place sur Netflix.