L'ombre des femmes
Prêt pour une petite séance de déprime cinématographique ?
Racontée en voix off, l'histoire de Pierre et Manon, filmée mollement en noir et blanc, est d'une insondable tristesse. Pierre et Manon ont peu de moyens et vivent de petits boulots. Ils s'aiment, c'est déjà ça. Mais pour eux, la situation reste compliquée. Jusqu'au jour où Pierre rencontre Elisabeth, qui devient rapidement sa maîtresse. Sauf que Pierre ne veut pas quitter Manon. Il veut garder les deux. Mais Manon aussi a un amant. Et Elisabeth va le découvrir et le dire à Pierre.
Ils sont pauvres, ils s'aiment, ils se trompent, se mentent, s'espionnent, se déchirent, se séparent, se retrouvent... Philippe Garrel tourne autour du thème éculé de la tromperie sans apporter grand‑chose de nouveau.
Reste l'interprétation de Clotilde Courau, notamment cette scène de rupture finale dans laquelle cet imbécile de Pierre n'arrive pas à admettre que sa femme le trompe, alors que lui‑même le fait. Bref, rien de neuf au pays de l'adultère.