par Carole Lépinay
20 octobre 2010 - 11h24

L'impasse

VO
Carlito's Way
année
1993
Réalisateur
InterprètesAl Pacino, Sean Penn, Penelope Ann Miller, John Leguizamo, Ingrid Rogers, Luis Guzman
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

New York, 1975. Après avoir effectué une lourde peine en prison, Carlo Brigante (Al Pacino), ancien trafiquant de drogue, décide de rentrer dans le droit chemin. Son projet : investir dans une affaire de location de voitures et partir s’installer aux Bahamas, en compagnie de son amour, Gail, une jeune et ravissante danseuse. Néanmoins, son passé ne tarde pas à le rattraper et le destin en décidera autrement.

Par bien des aspects, Brian De Palma reprend avec L’impasse, la ligne de Scarface tourné dix ans auparavant. Des films‑miroir qui mettent en scène l’avant et l’après d’un héros (Tony Montana/Carlo Brigante) rivé à l’enfer de la drogue et prisonnier, malgré lui, d’un environnement nocif et corrompu.

Une décennie plus tard, la voie sans issue de Carlito dissémine la neige destructrice des Eighties dans des corps représentatifs de la justice (l’avocat surcocaïné de Carlo, David Kleinfeld, formidablement interprété par Sean Penn), ou des gangs redoutables et juvéniles dirigés par un formidable John Leguizamo qui débute. Et si Carlo croit pouvoir se racheter et tout recommencer à zéro, cette quête de rédemption s’arrêtera net dans une station de métro. Le piège se referme alors violemment, lui qui affichait pourtant la promesse d’une issue paradisiaque, arborant les couleurs à la fois douces et trompeuses d’un coucher de soleil à jamais hors de portée.

L’impasse nous fait penser aux utopies insulaires importées par le génial Michael Mann. Ainsi, les Fidji salvatrices pour Robert De Niro dans Heat ou les Maldives fantasmatiques de Jamie Foxx dans Collateral ne sont pas très loin du désir de fuite tant espéré par le mélancolique Carlo. Un grand De Palma.

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Carlito's Way
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
29/06/2010
image
BD-50, 144', toutes zones
2.35
HD 1 080p (VC-1)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Espagnol DTS 5.1
Japonais DTS 5.1
sous-titres
Français, anglais, espagnol, japonais, néerlandais, danois, norvégien, portugais, suédois
8
10
image
L'éditeur a offert à ce chef‑d'œuvre l'écrin technique qu'il méritait, même si la présence de quelques défauts de pellicule (notamment des points blancs) vient très légèrement gâcher la fête. Mais leurs apparitions se concentrent surtout sur les premières minutes du film, et deviennent plus sporadiques par la suite. Pour le reste, c'est un pur plaisir pour les yeux, avec un léger grain totalement en accord avec l'esthétique du long métrage, une précision des détails et une stabilité qui apportent une magnifique profondeur de champ, une colorimétrie et des contrastes parfaitement dosés. Un régal.
7
10
son
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 anglaise est évidemment à privilégier pour profiter du spectacle dans des conditions optimales. Non pas que son rendu soit exemplaire, mais comparé au mixage DTS français, elle présente un niveau de définition sonore accru et une dynamique plus ample. On détecte toutefois quelques choix de spatialisation assez étranges, surtout en ce qui concerne le cliquetis des armes à feu (rechargement, etc.), qui résonne systématiquement et passe volubilement dans les enceintes arrière, et ce contre toute logique en matière de gestion de l'espace sonore (par exemple : 24'49, dans les toilettes après la fusillade). Bizarre...
7
10
bonus
- Brian De Palma parle de L'impasse en SD (5')
- Scènes coupées en SD (8')
- Coulisses en SD (34')
Dans un entretien court mais passionnant, le cinéaste Brian De Palma exprime l'importance de l'approche visuelle, même pendant l'écriture du scénario de L'impasse. Puis, via le making of, nous suivons l'itinéraire des romans de l'écrivain portoricain Edwin Torres, After Hours et Carlito's Way, jusqu'à leur amalgame pour l'adaptation cinématographique, ainsi que le tournage des principales séquences de ce dernier. Les scènes coupées, présentées dans des versions 4/3 non étalonnées, présentent quelques subtilités supplémentaires sur certains personnages et leurs relations, et n'auraient pas dépareillé dans le montage final.
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