L'île, les naufragés de la terre perdue
1942. En partance pour l’Amérique du Sud dans le but de fuir l’occupation allemande, un avion s’écrase sur une île déserte au large de l’océan atlantique. Trois hommes, rescapés du crash, décident de s’engouffrer au cœur de l’île afin d’y trouver de quoi subsister. Ils tombent alors dans une crevasse chargée d’histoire et de mystère. Les voilà convaincus que l’endroit renferme un secret.
Petite production artisanale (le film a bénéficié d’un budget ultra‑modeste) qui, cependant, ne lésine pas sur le goût des panoramas (l'île rassemble des lieux de tournage magnifiques tels que la Réunion et la Bretagne), le premier film d’Olivier Boillot est partagé entre les récits d’aventures de Jules Verne et sa grande référence sérielle Lost.
Du naufrage à la chute dans le gouffre béant, la tension est relativement maintenue, et ce malgré des dialogues d’une inconsistance consternante. Puis, une fois que les survivants se lancent dans une investigation quasi ésotérique, L'île prend définitivement un tournant trop bavard et réflexif. Après avoir bien tenu la route, le film part dans le décor. Dommage.