par Carole Lépinay
21 mars 2014 - 08h37

L'île du Dr Moreau

VO
The Island of Dr Moreau
année
1996
Réalisateur
InterprètesMarlon Brando, Val Kilmer, David Thewlis
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Troisième adaptation du roman éponyme de H.G. Wells (1896), L’île du Dr Moreau, sous la férule de John Frankenheimer (Un crime dans la tête, Le train), explore le devenir d’une nature dénaturée, dès lors que l’Homme y a investi ses expérimentations mégalomanes.

Marlon Brando interprète un Docteur Moreau patibulaire, proche du Kurtz d'Apocalypse Now, dont l’hystérie scientifique épouse la caricature d’un colon en surpoids et à l’épiderme suintant à cause du soleil. Il faut dire que l’odyssée transgénique est aussi moite que périlleuse, et à notre grand regret, complètement surfaite.

Dans un territoire peuplé de bêtes domestiquées, le conflit entre la nature et la science opère avec bien des difficultés. C'est à croire que le maquillage n’adhère pas aux traits grossiers de ces hommes‑singes décidés à revendiquer leur droit à l’identité et au territoire (l’idée géniale du roman, malheureusement mal exploitée dans le film).

On préférera s’accrocher à une autre référence du genre, la formidable Planète des singes (Franklin Schaffner, 1968), de trente ans son aîné, ou encore à la meilleure adaptation du roman de H.G Welles, Island of Lost Souls, réalisée par Earl C. Kenton en 1933 avec un Charles Laughton inspiré.

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The Island of Dr Moreau
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
14/08/2012
image
BD-50, 100', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image
Ce gonflage en HD permet à la photo de William A. Fraker (L'enfer du devoir, Tombstone) et aux paysages australiens d'être mis en valeur. C'est déjà pas mal. Tous les plans larges et lumineux sont donc magnifiques. En revanche, dès que ça s'assombrit, on voit clairement apparaître du grain et du bruit vidéo. Rien toutefois qui n'empêche les couleurs de briller.
7
10
son
La musique nerveuse de Gary Chang (abonné aux téléfilms) n'apporte rien de très probant au récit. En revanche, elle est distribuée avec générosité sur les voies frontales, laissant les canaux Surround être tapissés par les effets d'ambiance. Le rendu n'est pas d'une immense envergure, mais s'avère plutôt correct pour un film de 1996 avec, d'ailleurs, quelques belles plongées dans les basses fréquences.
0
10
bonus
- Coulisses du tournage (6')
- Deux bandes-annonces
Une interactivité limitée, comme vous le voyez...
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