L'enterré vivant
Guy Carrel (Ray Milland), un homme de nature taciturne et dépressive, souffre d’une angoisse obsessionnelle, celle d’être enterré vivant. En dépit de quelques réticences, il succombe aux avances d’Emily (Hazel Court) et l’épouse sur le champ. Cette dernière, uniquement préoccupée par sa fortune, a manigancé un plan funeste qui conduit son mari à la mort. Néanmoins, tout juste endormi dans son cercueil, Carrel ne tarde pas à reprendre ses esprits et expérimente la pire de ses hantises : il a été enterré vivant. Des pilleurs de tombes le sortent alors de son caveau, sa vengeance sera terrible.
Inspiré d’une nouvelle d’Edgar Poe, L’enterré vivant réunit la puissance gothique chère à l’œuvre de Roger Corman, les décors sinistres de cimetière, les tombeaux ouverts aux cadavres asséchés et le brouillard dense qui sature le cadre, tout autant d’éléments essentiels au cinéma d’épouvante classique.
Formidable Ray Milland enfin (Le crime était presque parfait, Les cadavres ne portent pas de costard), dont la psychose délirante exprime davantage qu’un trauma d’enfance. La construction de son propre tombeau arrive alors comme une ultime thérapie contre sa phobie de la mort. À coup sûr, L’enterré vivant est un incontournable.