L'empire des loups
Anna Heymes (Arly Jover, à l'affiche le 5 septembre prochain du Guetteur avec Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz), la trentaine, est l'épouse d'un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. Mais depuis un mois, la jeune et belle jeune femme est en proie à des hallucinations terrifiantes, suivies d'amnésie. Ses pertes de mémoire sont telles qu'elle finit par ne plus reconnaître le visage de son mari et par fortement douter de son honnêteté.
Pendant ce temps, dans le Xe arrondissement de Paris, le capitaine de police Paul Merteaux (Jocelyn Quivrin, tragiquement disparu en 2009) enquête sur la mort de trois femmes d'origine turque assassinées dans des circonstances abominables. Très vite, l'enquête piétine et le jeune homme est obligé de faire appel à Jean‑Louis Schiffer (Jean Reno), un ancien flic aux méthodes particulièrement violentes.
Jean‑Christophe Grangé, célèbre auteur de romans à suspense, inspire les cinéastes les plus divers. Après Mathieu Kassovitz (Les rivières pourpres), c'est au tour de Chris Nahon (Le baiser mortel du dragon) de s'attaquer en 2005 à l'adaptation cinématographique de L'empire des loups. Un sujet ambitieux soutenu par un scénario structuré en deux temps (une machine diabolique capable de manipuler le cerveau et l'implication de la mafia turque…), et par un Jean Reno admirablement buriné et fatigué.
Malgré la surenchère et les rebondissements en série plus ou moins heureux (manque de nuance, tendance à la facilité et raccourcis déconcertants), la lumière métallique, la réalisation nerveuse, la musique envahissante et le goût très prononcé pour le spectaculaire remplissent honnêtement le cahier des charges « grand spectacle ».