par Cédric Melon
29 avril 2019 - 16h06

L'Empereur de Paris

année
2018
Réalisateur
InterprètesVincent Cassel, Freya Mavor, Denis Ménochet, August Diehl, Fabrice Luchini, Patrick Chesnais, Olga Kurylenko
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Sous le règne de Napoléon, François Vidocq (Vincent Cassel) est une légende. Bagnard plusieurs fois évadé, il est rattrapé par son passé alors qu'il essaie de se faire oublier comme drapier sur les marchés. Accusé de meurtre, il négocie sa liberté en intégrant la police pour combattre la pègre.


Après le nanar numérique de Pitof (Vidocq, 2001), c’est le réalisateur de Mesrine Jean‑François Richet qui s’attaque à la figure populaire française avec une volonté assez évidente de ne pas la glorifier ou d'en faire une sorte de super‑héros, et à ce titre, certains combats manquent si ce n'est d'envergure, au moins d'intensité. Aidé toutefois par des moyens considérables et des décors magnifiques, le réalisateur et son équipe opèrent une reconstitution historique assez rare dans le paysage cinématographique français. 

 

Hélas, figé dans un script minuté et finalement archiclassique, le film peine à dépasser son statut de belle photographie sépia, la faute notamment à des personnages peu crédibles. En dehors de Vidocq (Vincent Cassel fait du mieux qu'il peut, tout comme Fabrice Luchini et Patrick Chesnais), le manque d'épaisseur psychologique de la plupart des hommes et femmes qui traversent le film ‑et leurs dialogues naphtalinés‑ plombent le récit, quand ce n'est pas le jeu des acteurs lui‑même qui pose problème.

 

Une forme certainement ambitieuse mais rien de nouveau, dans le fond.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
19/04/2019
image
BD-50, 120', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
5
10
image

Certes, les décors sont beaux (et ils peuvent, voir le bonus), mais le parti pris esthétique brouillé et pâlot doublé d'une palette colorimétrique restreinte finissent pas faire toc à l'image, avec un côté too much dans le haillon et la pierre grise trop beaux pour être crédibles. Au final, malgré tous les efforts, on peine à y croire.

7
10
son

Certains dialogues ne sont pas toujours audibles. Ajoutez un certain manque de relief, des coups volontairement peu appuyés d'un point de vue sonore (c'est un choix, pourquoi pas) et vous obtenez une bande‑son un peu plate et une musique qui fait débat à des moments précis du récit (ou quand l'art du comblement se voit trop…). 

5
10
bonus
- Sur les traces de Vidocq (42')
- Bande-annonce

Des décors monstres aux costumes, vous saurez tout de l'armada de petites mains qui ont œuvré en coulisse à la reconstitution d'un quartier entier de Paris, de son canal et de ses authentiques pavés. Impossible de ne pas louer le travail accompli (et la petite folie des producteurs), auquel ce chouette making of rend joliment hommage.

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