par Jean-Baptiste Thoret
05 décembre 2012 - 09h01

À l'aveugle

année
2012
Réalisateur
InterprètesJacques Gamblin, Lambert Wilson, David Capelle
éditeur
genre
notes
critique
2
10
A

Souvenez‑vous de cette bande-annonce gonflée d’orgueil et de sérieux qui entendait faire de ce thriller l’équivalent hexagonal d’un polar américain, façon Michael Mann.

Le résultat, forcément, fait peine à voir : inspiré d’une idée originale de Luc Besson (ça commence mal) et écrit par le scénariste du Convoyeur (c’est mieux), À l’aveugle ressemble à un nanar pédant, souvent grotesque, dans lequel Jacques Gamblin et Lambert Wilson (à mourir de rire) rivalisent de facéties pitoyables.

L’histoire en deux mots : Gamblin est un flic suicidaire (il a perdu sa femme et n’a donc plus rien à perdre), lancé sur les traces d’un serial‑killer (Wilson), ancien soldat devenu aveugle. Entre les deux, un interminable jeu du chat et de la souris s’engage.

Le problème, c’est que l’identité de la souris (le tueur) est très vite dévoilée, et le risque que prend Palud, énorme. Dès lors, le scénario ne tient plus que sur les motifs de ce tueur méthodique, que le film va éplucher un à un. Mais à force d’explications et de parenthèses psychologiques lourdingues, le film perd tout son mystère et s’achève par une séance de psychanalyse digne des pires blockbusters hollywoodiens. Un ratage bien franchouillard et intégral.

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
18/07/2012
image
BD-25, 90', zone B
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Audiodescription 2.0
sous-titres
Aucun
7
10
image
Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est sombre, voire noir. Ce qui pose évidemment pas mal de petits problèmes de précision. Car pour faire ressortir tout cela correctement à l'écran, il faut une définition d'enfer et des contrastes pointus. Ce qui n'est bizarrement pas le point fort de ce Blu-Ray.
7
10
son
La bande-son est plutôt efficace, même si la musique (des violons et violoncelles plus ou moins intenses en fonction de la scène) est assez banale pour un film de ce genre. Toutefois, les canaux surround sont régulièrement mis à contribution et les ambiances bien présentes à l'avant.
5
10
bonus
- Gamblin/Wilson, le face-à-face (2')
- Préparation du travail de Lambert Wilson pour jouer un aveugle (3')
- Making of (5')
- Zoom sur le squat de Warnas (6')
- Présentation des personnages secondaires (4')
- Dressage du chien de Jacques Gamblin (2')
Six petits modules assez plaisants finalement sur les personnages, le style, les décors et même le chien du film.
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