L'apprenti
Matthieu (Matthieu Bulle), un jeune adolescent d’origine modeste, effectue un stage en alternance avec ses études. Pour cela, il loge chez la famille Barbier, des paysans simples et hospitaliers qui doivent évaluer ses capacités et lui transmettre un certain savoir agricole.
L’existence de Matthieu est rythmée par les soirées de beuveries entre amis, les filles, son travail à la ferme et ses relations avec sa mère. Le jeune garçon avance tant bien que mal, avec ses fêlures et ses petites joies, dans une certaine inconscience mêlée de peine.
Avec un certain réalisme distancé, Samuel Collardey saisit le quotidien des petites gens, ni plus ni moins. La caméra accompagne Matthieu, dépeint ses moindres faits et gestes, enregistre ses expériences. Au fil des séquences, l’adolescent évolue doucement, soigne les bêtes, tisse des liens forts avec Monsieur Barbier, qui devient rapidement pour lui un père de substitution.
Le réalisateur nous présente ainsi la ruralité dans son aspect le plus cru et solitaire, et évoque parfois une version soft du cinéma de Bruno Dumont. Et c’est tout le problème.