par Laurence Mijoin
10 janvier 2011 - 15h17

L'amiral

VO
Admiral
année
2008
Réalisateur
InterprètesKonstantin Khabenskiy, Elizaveta Boyarskaya, Sergey Bezrukov, Richard Bohringer, Anna Kovalchuk, Egor Beroev
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

L’amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak (Konstantin Khabenskiy), connu pour son héroïsme durant les batailles navales menées en mer Baltique durant la Première guerre mondiale, est nommé commandant de l’Armée blanche, celle qui lutta contre l’Armée rouge durant la révolution bolchévique. Père aimant et mari fidèle, il tombe pourtant sous le charme d’Anna Timireva (Elizaveta Boyarskaya), épouse de l’un de ses amis. Dès lors, ils ne cesseront de s’aimer, malgré la guerre, malgré la distance.

Véritable blockbuster (le budget est estimé à 22 millions de dollars, chiffre considérable pour une production russe), L’amiral raconte la vie et les exploits militaires d’Alexandre Vassilievitch Koltchak, personnage qui fut pendant longtemps considéré comme un ennemi du peuple en raison de son positionnement antirévolutionnaire, et actuellement en cours de réhabilitation par le gouvernement russe.

À ce titre, cette fresque historique, qui rend hommage à Koltchak, semble lorgner vers la production patriotique et manichéenne. Affichant une vision trop unilatérale des faits, L’amiral tend en effet à écarter certaines facettes du personnage (ainsi que de l’Armée blanche), et laisse de côté les enjeux politiques de cette époque tourmentée, faisant fi des motivations des Bolchéviques, relégués au second plan et dépeints comme des adversaires froids et expéditifs.

Certes, le sujet du film était avant tout la passion impossible entre Koltchak et Anna Timireva ; la révolution russe n’étant en fin de compte qu’une toile de fond servant à valoriser l’amiral, son courage, son engagement pour sa patrie et sa foi. Mais le réalisateur Andrey Kravchuk passe à côté de son histoire, hésitant entre film de guerre, biographie et romance.

On perçoit aussi l’envie de livrer une superproduction qui pourrait concurrencer les films hollywoodiens, notamment via les scènes de batailles et les effets spéciaux et pyrotechniques. Mais au‑delà du manque de précision historique et de liant dans la succession des événements, c’est surtout de fougue, de rythme et de souffle épique dont est dépourvu cet Amiral, qui peine à donner corps aux sentiments profonds qui animèrent ces deux êtres.

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Admiral
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
07/07/2010
image
BD-50, 119', zone B
2.35
HD 1 080i (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Russe DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image
La qualité de cette copie s'avère très variable en fonction des plans, les scènes à effets spéciaux et les séquences sous‑marines présentant globalement une définition moins probante que le reste du film. On note également une baisse du piqué sur certaines scènes au grain très appuyé. Une belle colorimétrie et des noirs denses compensent ces quelques défauts, tout comme la subtilité des effets de particules (brume, fumée…), bien gérés par ce disque HD.
8
10
son
La présence du DTS‑HD Master Audio 5.1 sur les deux versions, française et russe, est appréciable, d'autant qu'il remplit largement son office, notamment au niveau des scènes de batailles, parfaitement spatialisées et dynamiques, chaque effet se détachant distinctement sur les canaux arrière et avant. Les musiques manquent toutefois d'ampleur lors des séquences les plus épiques. On préférera ici la version originale en russe, pour ses dialogues plus naturels et son ampleur. Seul défaut de ces deux pistes, le manque d'équilibre du volume entre les séquences calmes et les passages plus guerriers, ce qui impose un ajustement manuel.
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