Jonah Hex
Parmi le déluge d’adaptations cinématographiques de comics Marvel ou ici DC Comics (celui‑ci date de 1972) orchestrées par Hollywood, Jonah Hex devrait gagner sans mal sa place sur le podium des nanars de l’année.
Produit convenu et sans difficulté, où les acteurs (Brolin, Malkovich et Fox) hésitent entre minimum syndical et ennui sidéral, Jonah Hex se situe au moment où l’Amérique s’apprête à célébrer son centenaire. Pour l’occasion, le très méchant Quentin Turnbull a décidé de fêter l’événement en rayant Washington de la carte. Jonah Hex, un ancien soldat du Sud laissé pour mort et défiguré, va bien sûr tout faire pour l’en empêcher.
Les petites 80 minutes du film en disent long sur la façon dont le studio a expédié le projet. D’où la surprise de découvrir, en bonus, des séquences coupées (cinq bonnes minutes) qui auraient permis au film d’atteindre non seulement une durée standard (plutôt que de ressembler à une bande-annonce péniblement étirée), et d’éveiller un peu plus l’intérêt du spectateur (voir la séquence du carnaval de la Nouvelle‑Orléans inexplicablement supprimée).
Le film enfile tous les clichés du genre (la prostituée émancipée, le Noir anti‑esclavagiste, le sidekick sadique, etc.), ne tire jamais parti du contexte historique de la BD originale (la guerre de Sécession) et s’achève par un final aussi brouillon que bâclé. Irrécupérable.