Jericho saison 2
Réflexion sur la peur de l’inconnu, la survie et la paranoïa, la première saison de Jericho posait les bases d’un récit ambitieux et particulièrement bien réussi. Rappel des faits.
Ce jour-là, après cinq ans d’absence, Jake Green (Skeet Ulrich) est de retour à Jericho, petite bourgade paisible du Kansas. Si Gail Green (Pamela Reed), sa mère, est ravie de le revoir, son père Johnston Green (Gerald McRaney), maire de la ville, son frère Eric (Kenneth Mitchell) et Emily Sulivan (Ashley Scott), son ancienne petite amie, semblent avoir des sentiments plus partagés. Ils se questionnent sur son départ aussi soudain que mystérieux il y a des années.
Devant cet accueil mitigé, Jake est déjà prêt à repartir. Mais à ce moment-là, le ciel s’assombrit, les équipements électriques défaillent et, au loin, un champignon atomique illumine le ciel. Aussitôt, toutes les communications sont coupées. Les habitants de Jericho comprennent vite que toutes les grandes villes américaines ont été touchées simultanément par des frappes nucléaires. Ils pourraient même être les derniers survivants. Qui a frappé ? Pourquoi ? En proie à des conséquences tant physiques que psychologiques, le petit groupe va devoir non seulement répondre à ces questions, mais aussi apprendre à survivre ensemble au cauchemar.
Si cette seconde saison continue de surfer sur la paranoïa ambiante (tentative de reformation de la communauté, émergence de nouveaux leaders), le résultat est inégal. Des difficultés de production n’ont pas permis aux auteurs, ni mêmes aux réalisateurs, d’exploiter une excellente idée de départ.
Après un premier arrêt de la série faute d’audience à la fin de la saison 1, sauvée in extremis par la mobilisation des fans, la chaîne américaine qui diffuse le programme décide de produire uniquement sept épisodes avant de mettre en chantier une deuxième saison complète. Mais les résultats ne sont pas suffisamment bons et, en plein milieu de la production, la série est définitivement annulée. La conclusion est alors bâclée, faute de temps et de moyens.
En dépit de conditions de tournage catastrophiques, la saison 2 de Jericho parvient à nous offrir quelques moments d’anthologie d’une redoutable efficacité. Les fans de la première heure apprécieront.