par Carina Ramon
02 mai 2014 - 13h18

Jamais le premier soir

année
2014
Réalisateur
InterprètesAlexandra Lamy, Mélanie Doutey, Julie Ferrier, Jean-Paul Rouve, Julien Boisselier, Grégory Fitoussi, Michel Vuillermoz
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Malgré un faux bon titre qui fait davantage penser à une affreuse comédie rose bonbon « pour filles » ‑ce que Jamais le premier soir n'est pas‑, le premier film de Melissa Drigeard en tant que réalisatrice (on l'a aussi vue jouer dans la série Mafiosa), produit sous le haut patronage de Dominique Farrugia, est à découvrir de toute urgence.

D'abord pour se faire du bien (on rit de bon cœur, ce qui devient rare), ensuite pour la truculence des dialogues tirant en permanence le film vers le haut, pour le casting qui fonctionne en totale harmonie et donne littéralement vie à ces personnages clairement caractérisés mais jamais outranciers, et surtout, pour les partis pris scénaristiques de Melissa Drigeard et son co‑auteur Vincent Juillet, qui ouvrent enfin la romcom française vers la comédie pure où les numéros d'acteur s'emboîtent tout naturellement dans un esprit de troupe.

À ce petit jeu, Jean‑Paul Rouve (déjà excellent dans Poupoupidou) confirme tout le bien que l'on pense de lui. Julie Ferrier et Julien Boisselier tapent dans le mille tandis qu'Alexandra Lamy et Mélanie Doutey écornent enfin leur image de jolie pépée un peu potiche.

Mais que raconte Jamais le premier soir ? La vie de femmes fautives de se laisser malmener par les hommes. Se faire larguer par coursier pour Julie, mener en bateau pour Louise par un amant qui ne divorcera jamais de sa femme pour la bonne et simple raison qu'il n'en a pas, ou encore enfermer dans un quotidien morose comme Rose, prof de tennis bouillonnante coincée en banlieue avec un cornichon insipide. C'est alors que Julie découvre dans sa librairie de quartier un bouquin intitulé Le bonheur, ça s’apprend, écrit par le chantre de la pensée positive. Un ouvrage qui va changer la vie de ces trois copines, à moins que ce ne soit le libraire lui‑même…

Une excellente surprise qui a tout juste ou presque, à commencer par son format resserré. 90 minutes. Bien vu.

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cover
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
14/05/2014
image
BD-50, 90', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image
Sans doute pas le point fort du film. On vérifie si on a bien enfourné un Blu-Ray, pourtant oui… Heureusement, le grain et le manque de définition finissent pas de se faire oublier, tout comme les petits plans surexposés. Nous ne sommes pas non plus fans de la photographie un peu blanchâtre et du peu d'harmonie colorimétrique de certaines séquences. Cela dit, nous sommes exigeants. Nous le savons bien…
7
10
son
Côté musique et illustration sonore, on n'est pas encore du niveau de ses illustres prédécesseurs (Love Actually, Coup de foudre à Notting Hill, encore une histoire de libraire…) mais on y travaille. Pas particulièrement marquante, la bande‑son de Jamais le premier soir fait au moins dans l'efficacité technique avec des dialogues punchy et une pelletée de petits sons dispatchés sur les enceintes arrière pour donner du volume à tout cela. Pas si mal.
5
10
bonus
- Scènes coupées (4')
- Il va y avoir de la casse : coulisses du tournage du saccage d'appartement (6')
- Vraie fausse interview de Viktor Bells, le gourou de la pensée positive, alias Michel Vuillermoz à fond dans son rôle (5')
- Making of (13')
Une scène coupée à ne pas rater avec Jean‑Paul Rouve et le petit tralala habituel mixant interviews de l'équipe et coulisses du tournage. Et à voir Melissa Drigeard sur le plateau, on se dit que la jeune femme est définitivement une fille à suivre.
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