Jamais contente
Aurore (Léna Magnien), 13 ans, cumule tous les symptômes de l’âge ingrat : elle a déclaré la guerre à ses parents, récolte des notes médiocres au collège et se fiche bien de redoubler sa quatrième. Sa collaboration avec un groupe de jeunes musiciens, à peine plus âgés qu’elle, devrait en revanche convertir son spleen et son ras‑le‑bol du monde entier en une petite bulle de réconfort.
Haute comme trois pommes et authentique tête à claque de l’ère 2.0, Aurore mène la vie dure à son entourage. Il faut dire que son comportement (superficiellement) rebelle ‑notons sa tentative de fugue foireuse et ses petits déboires avec son professeur de français‑ tranche avec celui de ses deux sœurs, Jessica (Pauline Acquart), l’aînée presque déjà partie, et la petite dernière, incarnation en chair et à lunettes de Dora l’exploratrice.
Adapté de la série de romans en trois tomes Le journal d’Aurore (Marie Desplechin, 2011), Jamais contente n’est qu’une ébauche supplémentaire autour de la préadolescence qui tire la tronche.