Jack et Julie
Chaque année, au moment de Thanksgiving, le quotidien serein de Jack Salderstein (Adam Sandler) se retrouve perturbé par la venue en fanfare de Julie, sa sœur jumelle. Quel n’est pas son désarroi lorsqu’il apprend que celle‑ci, souffrant de solitude depuis la mort de leur mère, compte prolonger son séjour. Les chamailleries vont bon train, jusqu’à ce que Jack réalise qu’il pourrait tirer profit de sa parasite de sœur pour obtenir les faveurs du grand Al Pacino (himself).
La gémellité, selon les codes comiques d’Adam Sandler, s’envisage comme un travestissement indigeste, dépouillé de toute subtilité (bonjour l’humour pipi‑caca). Ainsi, le voici interprétant le prolongement féminin (pas glam pour autant) de lui‑même, avec postiches, accessoires en tout genre et voix suraigüe.
Heureusement, au beau milieu de cette mascarade redondante, Pacino déboule et parvient, en dépit d’une publicité grotesque, à concilier la distance et la puissance désopilante qui manquent, de toute évidence, à cette comédie balourde.