par Carole Lépinay
16 avril 2013 - 10h10

J'enrage de son absence

année
2012
Réalisateur
InterprètesWilliam Hurt, Alexandra Lamy, Jalil Mehenni, Augustin Legrand, Françoise Oriane, Norbert Rutili
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

De passage en France pour régler des affaires de famille, Jacques (William Hurt) reprend contact avec Mado (Alexandra Lamy), son ancienne compagne. Leur histoire n’aura pas résisté à la perte de leur enfant. Mado est tout de même parvenue à refaire sa vie. Mariée et mère de famille, c’est avec une certaine appréhension qu’elle décide de revoir Jacques. Elle lui présente son jeune fils Paul (Jalil Mehenni), avec lequel il va entretenir une étrange relation.

Dans le sillage naturaliste de Maurice Pialat (son père de cinéma), Sandrine Bonnaire saisit le vide après l’absence (le regard bleu de Jacques scrutant un idéal qui ne lui appartient pas) pour aussitôt le combler avec l’irruption d’une filiation clandestine. Pour voler quelques instants de paternité disparus trop brutalement, Jacques choisit de se cloîtrer au sous‑sol pour se rapprocher de Paul. C’est dans ce lieu austère et impersonnel que la complicité opère. Dans le fantasme douloureux de Jacques, le jeune fils de son ex récupère les traits du fruit de leur union, perdu à jamais dans un accident.

Il n’y a donc ni malveillance ni pathologie dans le point de vue de ce père écorché. Bonnaire se contente d’illustrer la claustrophobie de la souffrance et ses incursions parfois lumineuses. Sans jugement, tout en sobriété. À voir.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
01/03/2013
image
DVD-9, 95', zone 2
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Audiodescription stéréo
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
8
10
image
Voilà une véritable image de thriller américain avec du 2.35 vertueux aux noirs corsés, aux couleurs élégantes (sans jamais être arrogantes), aux contrastes pointus et à la définition tout juste correcte. Le seul petit point noir viendrait peut‑être de là.
7
10
son
Le mixage 5.1 ne fait évidemment pas dans la démesure, mais ses ambiances urbaines, le placement des voix et la partition discrète d'André Dziezuk forment un ensemble plaisant.
7
10
bonus
- L'œil dans la cave (51')
- Entretien avec Sandrine Bonnaire (6')
- Entretien avec Alexandra Lamy (6')
- Entretien avec William Hurt (6')
- Essais de Jalil Mehenni, 7 ans (4')
- Bande-annonce
Le making of fait évidemment l'apologie de Sandrine Bonnaire actrice et réalisatrice, mais l'ensemble est plutôt plaisant à suivre.
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