J'aime regarder les filles
Paris, 1981. À la veille des élections présidentielles, Primo (Pierre Niney), lycéen en classe de terminale, fait la connaissance de Gabrielle (Lou de Laâge). Tout les sépare : l’adolescente est issue de la bourgeoisie parisienne, Primo, fils de commerçants, arrive de province.
Pour intégrer le groupe de jeunes gens aisés, Primo se met alors à jouer un rôle. Le voici, désormais, descendant d’Italiens richissimes, prêt à mentir de plus belle pour conquérir le cœur de Gabrielle. Avec ce subterfuge plutôt difficile à maintenir (Primo enchaîne les petits boulots, dilapide les économies fournies par ses parents, pour davantage de crédibilité auprès de son entourage privilégié), le petit provincial n’éprouve pas seulement les sensations douces‑amères d’une éducation sentimentale, il tente également une sorte d’insertion sociale dans un monde qui n’est pas le sien. Car dans les restaurants chics, les conversations attestent de l’hyper‑conscience politique de la jeunesse de l’époque.
J’aime regarder les filles doit enfin son titre à un tube de Patrick Coutin, sorti la même année, et offre un portrait juste et plutôt fin d’une période qui nous semble déjà lointaine.