J'ai perdu mon corps
Échappée d’un laboratoire, une main déambule dans Paris, à la recherche de son corps. À l’autre bout de la ville, Naoufel, orphelin d’origine marocaine, tombe fou amoureux de Gabrielle, une jeune bibliothécaire.
Fraîchement auréolé de deux César (Meilleur long métrage d’animation et Meilleure musique originale composée par Dan Levy), J’ai perdu mon corps suit à la fois l’errance insolite d’une main amputée et celle d’un jeune livreur de pizzas solitaire dans la capitale tristounette l’hiver.
La particularité du récit repose d’une part sur les flashbacks lumineux d’un âge d’or (celui de l’enfance de Naoufel auprès de ses parents), d’autre part, sur les pérégrinations d’une main coupée dans la capitale trop grande pour elle. Une course pour survivre au quotidien, partagée entre deux écorchés (au sens propre comme au figuré) que des échappées sensorielles et des souvenirs tactiles mettent provisoirement à l’abri.
Réalisé dans trois studios différents (dont le studio Gao Shan à la Réunion pour l’animation 3D), l’adaptation du roman de Guillaume Laurant requit des prises de vues réelles au service d’expérimentations graphiques considérables. À découvrir.