par Carole Lépinay
09 avril 2020 - 18h52

J'ai perdu mon corps

année
2020
Réalisateur
InterprètesHakim Faris, Victoire Du Bois, Patric D'Assumçao, Alfonso Arfi (voix)
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Échappée d’un laboratoire, une main déambule dans Paris, à la recherche de son corps. À l’autre bout de la ville, Naoufel, orphelin d’origine marocaine, tombe fou amoureux de Gabrielle, une jeune bibliothécaire.


Fraîchement auréolé de deux César (Meilleur long métrage d’animation et Meilleure musique originale composée par Dan Levy), J’ai perdu mon corps suit à la fois l’errance insolite d’une main amputée et celle d’un jeune livreur de pizzas solitaire dans la capitale tristounette l’hiver.


La particularité du récit repose d’une part sur les flashbacks lumineux d’un âge d’or (celui de l’enfance de Naoufel auprès de ses parents), d’autre part, sur les pérégrinations d’une main coupée dans la capitale trop grande pour elle. Une course pour survivre au quotidien, partagée entre deux écorchés (au sens propre comme au figuré) que des échappées sensorielles et des souvenirs tactiles mettent provisoirement à l’abri.

 

Réalisé dans trois studios différents (dont le studio Gao Shan à la Réunion pour l’animation 3D), l’adaptation du roman de Guillaume Laurant requit des prises de vues réelles au service d’expérimentations graphiques considérables. À découvrir.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
06/03/2020
image
BD-25, 80', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
8
10
image

Si on pense bien sûr à la Chose, la célèbre main de la famille Addams, rien n'est gothique ni macabre dans ce film à l'esthétique pastel quasi monochromatique. Un univers doux, mélancolique, presque rétro, sublimé par une animation qui sort des codes habituels. Toutes les scènes ont été jouées au préalable par des acteurs, séquences ensuite retranscrites sur le papier par les dessinateurs. Un effet réaliste comme sorti d'une aquarelle.

8
10
son

César de la Meilleure musique originale mérité pour Dan Levy (ex‑The Do avec Olivia Merilahti) qui enveloppe le film d'une ambiance musicale mi‑synthétique, mi‑orchestrale. Le rendu sied particulièrement à ces deux errances en quête d'elles‑mêmes, appuyant la mélancolie plus que les effets et les bruitages. Un son fluide, léger, discret mais essentiel au récit.

5
10
bonus
- Making of (31')
- Bande-annonce

En 2012, Marc du Pontavice (producteur et fondateur du studio d'animation Xilam) soumet à Jérémy Clapin l'idée d'adapter le roman de Guillaume Laurant. Un pari un peu fou dans la mesure où l'histoire d'une main amputée avait de quoi rebuter les financeurs. L'équipe raconte chaque étape ‑difficile mais enrichissante‑ du projet, dont un long travail autour du story‑board et de l'animatique. 

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