It's Alive
Sa grossesse presque à terme, Lenore Harker (Bijou Phillips) décide d’interrompre ses études à l’université pour s’installer auprès de son compagnon et s’occuper de l’enfant à venir. Après un accouchement chaotique et meurtrier (médecins et infirmiers passent tous à la trappe), la jeune femme rentre chez elle, absente et traumatisée. Son comportement, de plus en plus étrange, semble influencé par celui du nouveau‑né. Daniel n’est visiblement pas un nourrisson comme les autres. Coïncidence : depuis sa naissance, les morts et les disparitions s’accumulent.
Remake du chef‑d’œuvre éponyme de Larry Cohen réalisé en 1974, It’s Alive prend soin de dissimuler le monstre miniature pour assigner l’horreur à ce que l’on ne voit pas (ou aperçoit à peine, des petits doigts acérés suffisent à illustrer l’inquiétante étrangeté), puis multiplie jusqu’à la nausée les conséquences de ses actes criminels. Une fois passée la parade des horreurs du bambin (cadavres, animaux…), focus sur la mère qui, bien qu’elle connaisse les origines du mal génétique qui ronge son rejeton, s’obstine à le garder, avec un déni des plus hystériques.
Alors pourquoi ce remake ne fonctionne‑t‑il pas et ce, en dépit du fait que Larry Cohen ait contribué au scénario ? La faute à une vague impression de copier‑coller raté, avec une photographie proprette digne d’un téléfilm à défaut d’un grain maculé façon Seventies, et à l'absence d’explosion insidieuse du refoulé. Décevant.