par Paco Altura
09 mai 2016 - 10h24

IP Man 3

année
2015
Réalisateur
InterprètesDonnie Yen, Zhang Jin, Lynn Hung, Mike Tyson, Patrick Tam
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Célèbre maître de kung‑fu, IP Man supplée à l’impuissance de la police de Hong‑Kong en protégeant une école lorgnée par des mafieux pour une escroquerie immobilière. Mais le grand maître délaisse bientôt les affaires courantes pour s’occuper de son épouse malade. C’est à ce moment‑là qu’un nouvel expert en arts martiaux, Cheung, monte sa propre école et, pour se faire de la publicité, défie publiquement Ip Man.

Ce troisième opus d’une saga d’arts martiaux à succès, maintes fois repoussé, a clairement été réalisé pour profiter une ultime fois de la manne de la franchise IP Man. Malgré le clair cynisme marketing à son origine ‑souligné par la présence complètement incongrue de Mike Tyson au rang des méchants‑ reléguer ce film sur l’étagère des purs produits manufacturés serait injuste.

Car Wilson Yip, le réalisateur de tous les épisodes de la saga, déploie sur son scénario prétexte une mise en scène tonique et élégante tant dans le cadrage que dans la photographie. Lui et son acteur principal Donnie Yen tentent avec sincérité sinon subtilité d’offrir un nouvel éclairage sur IP Man : sa fragilité face à sa femme et sa maladie, sa touchante maladresse lorsqu’il tente d’apprendre les danses de salon...

Du point de vue de l’action, il faut quand même attendre une bonne heure pour enfin assister à une bagarre sortant ‑et de belle manière‑ des sentiers battus (duel dans l’ascenseur). Paradoxalement, le véritable atout énergie du film est moins Donnie Yen, qui s’est beaucoup fait tirer l’oreille avant d’accepter de faire ce film, que Zhang Jin, l’acteur interprétant Cheung, le rival de IP Man. Un rival qui sort pour le coup des sentiers battus. Il ne s’agit pas d’un méchant unidimensionnel, mais d’un homme pauvre qui tente de forcer son destin. Il s’agit surtout d’un bretteur qui s’avère à l’écran extrêmement impressionnant en combat.

Contrairement à ce que prétend la jaquette du film, la grande bagarre n'est pas la baston IP Man‑Mike Tyson, absurde mais il est vrai assez bien troussée. C'est bien le duel final entre IP Man et Cheung, dépourvu de tout trucage ou super‑sauts à base de câble, mais authentique morceau de bravoure qui offrira un bluffant moment de liesse visuelle aux fans d’arts martiaux.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
27/04/2016
image
BD-50, 100', toutes régions
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Chinois Dolby Digital 5.1
Chinois Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
8
10
image
Un très beau travail sur les lumières et la composition photo soutenu par un master très précis. L'amateur de détail va se régaler malgré de claires retouches colorimétriques destinées à donner une ambiance vintage à l'image.
5
10
son
Des pistes sonores sens‑dessus‑dessous ! Le mixage final censé être en Dolby Digital 5.1 aboutit à une piste assourdie, dotée d'ambiances et d'effets 100% artificiels et dénuée de la moindre énergie sauf lors des rares moments musicaux. Paradoxalement, on profitera beaucoup plus de la diction des acteurs et de la puissante énergie de la bande sonore durant les combats dans les versions 2.0. Même tambouille en VF, par ailleurs réalisée avec soin du point de vue du casting voix.
5
10
bonus
- The Story (2')
- The Action (2')
- Interview Donnie Yen (6')
- Interview Mike Tyson (7')
- Behind the scenes (2')
Le making of original du film a été clairement saucissonné et découpé arbitrairement en modules proposés en VOST. Au milieu de la parlote marketing standard, on retiendra deux moments. L'interview de Donnie Yen (IP Man) qui ne fait aucun effort pour cacher son manque d'enthousiasme avant de faire le film. Et celle de Mike Tyson. Car si la présence de l'ex‑champion du monde des poids lourds n'est clairement qu'un gadget, Tyson s'avère par contre un assez touchant et sincère amateur de films d'arts martiaux malgré des questions d'une extrême platitude.
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !