par Cédric Melon
01 septembre 2020 - 10h05

Invisible Man

année
2020
Réalisateur
InterprètesElisabeth Moss, Oliver Jackson-Cohen, Harriet Dyer
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

En couple avec un génie scientifique violent et tyrannique, Cecilia Kasse (Elizabeth Moss) décide de prendre la fuite, d'abord chez sa sœur, puis chez un ami d’enfance et sa fille adolescente. Mais lorsque son mari se suicide, lui laissant une part importante de sa fortune, Cecilia commence à ressentir une étrange présence. Elle finit par croire qu’elle est traquée par un homme que nul ne peut voir.

 

Le réalisateur Leigh Whannell (co‑créateur de la saga Insidious) twiste le mythe de l’homme invisible pour lui donner l'expression de la prédation sexuelle masculine et de la violence faite aux femmes. Face à ce pervers narcissique toxique, une femme aux aguets typique de la vague post‑#metoo qui jettera bientôt aux orties son statut de victime pour entamer une lutte quasi imposssible et inégale.

 

Petite pépite ultra‑anxiogène pour certains avec rebondissements en pagaille qui enferment toujours plus son héroïne dans un cercle infernal, le film de Leigh Whannell ne peut toutefois pas cacher son modèle (Les nuits avec mon ennemi de Joseph Ruben, 1990), ni faire oublier Hollow Man de Paul Verhoeven, 2000. Au final, un thriller qui sort du lot dans le néant du genre du moment, mais qui use aussi de ficelles énormes et d'un surlignage massif peu crédible (qui peut croire que le très barraqué ami d'enfance de Cecilia ne fasse pas le poids face à un tel gringalet, même ultra‑violent)? Et puis il y a Elizabeth Moss qui, et c’est assez surprenant pour être souligné, en fait des caisses. Dans pratiquement toutes les scènes, elle surjoue, son personnage agace. Au final, une petite montée d'adrénaline dont la fin pourra faire débat.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
19/08/2020
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 124', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10+
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital Plus 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby Digital Plus 7.1
Espagnol Dolby Digital Plus 7.1
Hindi Dolby Digital Plus 7.1
Hongrois Dolby Digital Plus 7.1
Portugais Dolby Digital Plus 7.1
Russe Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, espagnol, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois, portugais, russe, tchèque, hongrois, polonais, grec, hindi
7
10
image

Jolie mais pas forcément mémorable, l'image de Invisible Man se contente (et c'est déjà pas mal) d'un cadre impeccable surmonté d'une petite note finale très hitchcockienne. Les tonalités jaunes dans un ensemble volontairement sombre créent un huis clos aussi bien psychique pour les personnages qu'esthétique pour les spectateurs. 

 

Côté 4K (native), un rendu solide grâce au HDR Dolby Vision ou HDR10+ mais peu démonstratif, qui ne restera sans doute pas dans les annales du format. Il apporte toutefois beaucoup de visibilité dans une atmosphère encore une fois tristoune et permet de faire briller ce qui peut l'être par rapport au Blu‑Ray : les reflets des miroirs, certains effets spéciaux essentiels au récit dont on ne peut rien dire sous peine de dévoiler le point nodal du film, les sources lumineuses ou encore les yeux des personnages pour encore plus d'empathie avec eux. On gagne donc en lisibilité et en contraste avec de rares touches de couleur encore plus profondes et plus éclatantes.

7
10
son

Là encore, l'essentiel est là. Cette bande‑son ne fera certainement pas date mais participe pleinement à l'immersion au cœur de ce piège infernal, d'autant que le réalisateur sait réserver des passages dans le silence le plus complet, ce qui augmente considérablement le stress du spectateur et la puissance du Dolby Atmos (en VO) quand il entre en action pour donner moult indices (vrais ou faux, attention…).

 

C'est d'ailleurs dans la distribution des éléments sonores qu'il s'éclate le plus, avec une sensation de présence demi‑dôme non‑stop dans les moindres recoins de la pièce. Des éléments naturels comme la pluie et le bruit des vagues sont très présents également. Un dernier mot sur les graves, lancinants et absorbants qui ne manquent pas d'appuyer là où ça fait mal, comme on s'y attendait.

 

Moins une véritable identité sonore qu'une bulle faite pour vous faire plonger en apnée, le design sonore de Invisible Man parvient in fine à vous faire plonger au cœur du calvaire de Cecilia. Et c'était bien le but. Et avouons que la VF sait aussi y faire, s'il reste des amateurs…

0
10
bonus
- Scènes coupées (13')
- Moss se révèle (4')
- Dans la peau du réalisateur Leigh Whannell (11')
- Les joueurs (5')
- Terreur atemporelle (3')
- Commentaires audio du scénariste/réalisateur Leigh Whannell
- Blu-Ray du film et bonus

Outre les commentaires audio enjoués et détaillés du réalisateur bourrés d'informations techniques (quatre maisons ont par exemple servi à reconstituer la superbe demeure contemporaine d'Adrian), c'est le module de 11 minutes dans les coulisses du tournage que l'on voit avec plaisir. Une sorte de décompte accéléré du tournage, du tout premier jour fébrile à la mise en boîte de scènes plus complexes, notamment la dernière séquence du film tournée au tout début de l'aventure. Le tout, a priori, dans une bonne humeur patente, aussi bien de la part du réalisateur que de la comédienne Elisabeth Moss.

 

 

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