Interceptor
Après avoir dénoncé l’un de ses supérieurs pour harcèlement sexuel, la capitaine Collins (Elsa Pataky), accusée de trahison, revient sur les lieux des faits, la plateforme maritime SBX-1, l’une des bases américaines d’interception de missiles. Pas de bol, dès qu’elle arrive, la base est attaquée par de dangereux terroristes qui menacent de lancer seize ogives nucléaires russes sur les États‑Unis.
Les Russes vont encore frapper
Il a quand même fallu deux scénaristes pour « imaginer » Interceptor, qui en plus ont pas mal lorgné du côté de Die Hard et Piège en haute mer. Même unité de lieu, même menace, même personnage seul contre tous, même rebondissements, mêmes ressorts dramatiques, etc. Pour masquer le truc, on remplace John McLane par une femme et on passe d’une menace locale à une guerre nucléaire très dans l'air du temps.
Elsa Pataki seule contre une armée de terroristes
Mais Matthew Reilly n’est pas John McTiernan, et Elsa Pataki n’a pas le talent de Bruce Willis malgré sa nouvelle carrure toute en muscles (on n'est pas la femme de Chris Hemworth sans pas mal de training visiblement). En manque total de vraisemblance, Interceptor aligne des personnages d’une rare bêtise, des acteurs en roue libre, des scènes d’action mollement réalisées, des incongruités à mourir de rire (le méchant qui déboule comme un canon dans la salle de commandement alors qu'il n'avait aucun appui sous lui, puisque dans le vide au‑dessus de l'eau !), des avalanches de clichés, bref, tout ce qu'on n'aimerait pas voir dans un film post‑MeToo digne de ce nom. On peut même dire que le film dessert malheureusement la cause.
On passe sur les décors très discutables en images de synthèse et les missiles comme dans un dessin animé. Le pire dans tout cela, ce n’est pas qu’Interceptor vienne s’ajouter à la longue liste des nanars d’action de Netflix, mais qu'il cartonne.