Il miracolo
Imaginée par le romancier italien à succès Niccolò Ammaniti (auteur du best‑seller Je n’ai pas peur), la série Il miracolo (« le miracle ») impressionne autant par son approche esthétique que par les questions importantes qu’elle soulève.
Un cortège de policiers en uniforme, lampes torches vissées sur leur fusil d’assaut, avancent prudemment dans les dédales d’un couloir obscur. Ils s’apprêtent à faire la découverte la plus troublante de toute leur vie : une statuette de la vierge pleurant des larmes de sang. En à peine quelques plans, la série impose une ambiance trouble et une certaine rigueur graphique. Elle surprend aussi par une approche inattendue de son sujet de départ : s’il est bien question d’onirisme, de croyances et de doutes, son auteur développe aussi et avant tout des personnages originaux et fascinants en perte de repères et dont les certitudes vont peu à peu vaciller.
L’ensemble est traité comme un thriller noir (à réserver à un public adulte), le ton radical, les échappées musicales envoûtantes et les comédiens, du premier au dernier rôle, tous remarquables. À noter, la participation étonnante de Jean‑Marc Barr (Le grand bleu) en chanteur d’opéra.