I.T.
À la tête d’une compagnie de jets privés, Mike Regan (Pierce Brosnan) décide de présenter une nouvelle application digitale à une poignée d’investisseurs influents. L’ambitieux projet est pourtant à deux doigts de capoter lorsqu’il se met à bugger devant une assemblée peu convaincue. Regan sollicite rapidement l’aide d’un intérimaire particulièrement brillant. Sauvé in extremis, il se lie d’amitié avec le jeune surdoué mais celui‑ci s’avère un peu trop intrusif…
Homme d’affaires invulnérable, Mike Regan jouit d’une grande aisance matérielle, moyennant villa au design chromé, voitures de collection et barbecue dernier cri. Enfin, pour achever cette image proche de la caricature, une ravissante épouse flanquée d’une merveilleuse progéniture accro à son smartphone…
D’emblée, John Moore (réalisateur du dernier opus de Die hard : belle journée pour mourir) dresse le portrait peu aimable de cette famille suffisante que l’on imagine réfractaire à l’Autre. Cerise sur le pudding de luxe, la maison dispose d’un système de vidéo‑surveillance qui séduirait plus d’un paranoïaque… Seulement en apparence, puisque Ed Porter (James Frecheville), jeune geek au profil particulièrement borderline, ne tarde pas à court‑circuiter cette obsession du contrôle.
À la fois coupable et victime de sa folie protectionniste, la famille Regan subit une sorte de home invasion 2.0. Et si I.T connaît quelques loupés scénaristiques (en particulier les dernières secondes lourdingues du film), son propos n’en reste pas moins incisif.