I, Robot
En deux longs métrages (The Crow en 1994 et Dark City en 1998), Alex Proyas a réussi à s’imposer comme l’une des figures incontournables du cinéma de science-fiction et fantastique. Mais cette fois-ci, c’en est fini des petits budgets et des films crépusculaires. À la tête d’une enveloppe de plus de 100 millions de dollars, avec Will Smith en vedette et quatre producteurs avisés sur le dos (dont John Davis), Alex Proyas a pu composer un grand divertissement populaire au look clinquant et au design fashion, loin des ambiances sombres de ses deux précédentes partitions cinématographiques.
Chicago. 2035. Une mégalopole futuriste et surpeuplée (proche de Minority Report) au sein de laquelle les robots sont devenus les assistants fidèles et polis des êtres humains. C’est au milieu de cette jungle technologique, où les hommes cohabitent avec les machines, que le détective Del Spooner (Will Smith) doit mener son enquête sur l’assassinat du Dr Alfred Lanning, un éminent chercheur en robotique. Le principal suspect se trouve justement être son robot personnel, Sonny. Mais normalement, d’après la loi sur la robotique, les robots n’ont pas la faculté de tuer.
Quelques scènes d’action ahurissantes (notamment lorsque le robot de surveillance de Lanning surprend Spooner dans la maison de son maître et décide d’intervenir), des représentations intéressantes des cités urbaines et de l’habitat du futur (sans parler du superbe prototype Audi qu’utilise Will Smith pour se déplacer), des effets visuels fascinants et une intrigue prenante, I, Robot a du répondant. C’est le moins que l’on puisse dire. Et s’il reste bien peu de choses du roman original d’Isaac Asimov, et si toutes les promesses ne sont pas tenues, on passe vraiment un excellent moment.