I, Frankenstein
Adam (Aaron Eckhart), la créature du docteur Frankenstein, a survécu à deux cents ans de civilisation et le voici déboulant dans une cité contemporaine où une guerre ancestrale oppose des gargouilles divines à d’impitoyables démons. D’abord préoccupé par les origines de sa création qu’un précieux journal de bord pourrait lui révéler, il devra choisir sa place au cœur du conflit entre le Bien et le Mal.
Exit l’incarnation gothique de James Whale (Frankenstein, 1931) interprétée par le magnétique Boris Karloff. Dans cette adaptation très libre du chef‑d’œuvre de Mary Shelley, le concentré vivant de cadavres hérite autant d’une appellation biblique que de super‑pouvoirs échappés de la tradition Marvel.
Il faut dire que le roman graphique éponyme de Kevin Grevioux (également en charge du scénario) y est pour quelque chose. Outrancièrement binaire et d’une laideur esthétique à toute épreuve, à peine rattrapée par l’étalage spectaculaire d’effets spéciaux, cette énième version du mythe prométhéen de Shelley n'a pour elle que l’énergie détonante de certaines séquences de combats, efficacement chronométrées.